Evolution des pratiques pour aller vers des résultats "zero résidus de pesticides"
Dans le cadre des conférences du Sival 2019, Julie SABOURIN, responsable qualité et technique au sein du collectif Nouveaux Champs, a présenté la démarche des producteurs engagés dans le collectif pour le label « Zéro Résidu de Pesticides ». Le collectif lancé le 07 février 2018, dans le cadre du salon Fruit Logistica qui se tient tous les ans à Berlin, comptait alors sept membres. Aujourd’hui, le collectif réuni 47 membres soit près de 200 producteurs. C’est le constat de consommateurs de plus en plus inquiets pour leur santé qui a motivé les membres dans leur démarche. En effet, des études montrent que 79% des Français jugent probable le risque que les aliments nuisent à leur santé et 93% des Français considèrent que la présence des pesticides dans leurs aliments impacte leur santé. Le label « Zéro Résidu de Pesticides » s’engage sur l’absence de résidu pour chaque substance active analysée par un résultat inférieur à la limite de quantification, qui est la plus petite valeur quantifiable par les laboratoires avec une précision acceptable. La limite de quantification est fixée à 0,01 mg/kg pour un grand nombre de substances actives.
Quelles sont les substances actives analysées ?
Pour chaque espèce une liste de substances actives est définie et découpée en trois catégories. La liste verte comprend tous les produits homologués pour la culture pour lesquels aucune limite maximale de résidus (LMR) n’est définie ; essentiellement les produits de biocontrôle. La liste grise contient toutes les substances actives homologuées sur la culture, ainsi que celles retirées depuis les 10 dernières années, les substances actives avec risques de contamination croisée, les substances actives des plans d’autocontrôle des Associations d’Organisation de Producteurs Nationale et des substances actives décriées, par exemple le glyphosate. La liste noire définit les substances actives dont la présence ou l’application implique une sortie définitive du label. En termes de pratiques de protection, les producteurs utilisent donc préférentiellement les produits appartenant à la liste verte et en dernier recours peuvent être amenés à utiliser les produits de la liste grise. Au final, le label propose des produits 12 mois sur 12 et une gamme de 25 espèces aujourd’hui qui devrait s’élargir à 20 espèces supplémentaires en 2019 !
Auteurs/Intervenants :
Julie SABOURIN, responsable qualité et technique au sein du collectif Nouveaux Champs.
Julie SABOURIN, responsable qualité et technique au sein du collectif Nouveaux Champs.